J’accompagne depuis plusieurs mois une personne en out-placement.

Cadre supérieur, cette salariée a un superbe parcours : belle formation initiale, des responsabilités en progression, des réorganisations à son actif… en résumé, de beaux challenges, tous réussis !

Une recherche d’emploi dynamique… qui pourtant trébuche

C’est la candidate de rêve. Car en plus de cela, Caroline est aussi pétillante d’enthousiasme que d’énergie. Et c’est avec fraicheur que cette jolie femme entame ses recherches !

Rigoureuse et profondément intègre, son CV retrace son parcours complet.

Résultat : En 6 mois, 40 CV envoyés sur des postes ciblés… 2 entretiens  soit 2 %

Oups ! J’oubliais un détail : Caroline a 58 ans et des compétences rares à en revendre.

Mais elle a 58 ans.

Nous optons pour un rafraichissement de son CV : sur mes conseils et très dubitative, Caroline a expurgé les 10 premières années de sa carrière qui n’apportaient aucune valeur ajoutée.

En 5 mois, 50 CV envoyés plus tard, ce ne sont pas moins de 7 rendez-vous  avec des cabinets et 2 RDV avec la direction !  Soit 15% de retour

Vous avez dit discrimination ?

Comment expliquer cela ?  Comme moi, mes confrères recruteurs en cabinet sont bien sûr attentifs quant aux discriminations. Je n’en doute pas !

Mais travaillant pour des clients… « emberlificotés » dans leurs croyances sur les seniors (qu’ils seront), les recruteurs sont amenés à aller à l’essentiel et ne présenter que des candidats qui rassemblent un maximum d’atouts. Productivité oblige !

Ironie du sort : lors de ses 9 derniers rendez-vous, personne n’a demandé à Caroline si sortant de son école elle était directement entrée dans la 1ère entreprise mentionnée sur le CV !

Comme quoi, votre âge est aussi dans votre tête !